Photo : Claude Guerre en repetition Afin de une fiction radiophonique, la Mousson d’ete, 2005.

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March 25, 2022
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Photo : Claude Guerre en repetition Afin de une fiction radiophonique, la Mousson d’ete, 2005.

Claude Guerre, Grace a Camden

Amis, 1 tourbillon lent m’habite Un roulement de tambour silencieux A present, le chagrin conduit ma main En moi des sanglots blancs roucoulent, en moi Notre souffrance brule la joie d’amour Je m’entends parfois : il ne dit que dalle, il S’essaye a vivre, s’essaye a vivre Cela hurle, l’homme, l’amour le damne.

2 Au-dehors il parait un homme beaucoup Dedans lui, un renard se love au nid En verite pour la toute premiere fois Cela reste atteint d’amour, en gali?re a le bonheur Car, tel deux jeunes filles aiment cet homme Qui reste moi, l’une brune et l’autre aussi La bien-aimee adore deux hommes Dont j’suis l’un juste, et voici L’homme douloureux au plaisir, tourment une presence en soi mais geniale Savez-vous, il porte votre enfant d’elle C’est elle toute crachee qui habite Comme une maison votre homme, c’est moi.

3 Comment nous sommes-nous emplis de joie Soudain ? qui nous cachait l’un a l’autre Precedemment ? dans la vie etions-nous Separes ? profils luxy combien de temps libre pourrai-je Vivre sans toi ? quand vais-je nullement bientot Mourir d’amour me fend du haut en bas ?

4 Mais voici j’ai rendez-vous a Camden Ou loge notre pote William Blake Notre radical, sur la colline de Primrose Mon ami le punk barde de metal Sous des peupliers de beton, je romps Londres de Lambeth jusqu’au nord : Camden Dans le Tube : J’ai rendez-vous avec J’ai pensee du poete : Eternite Dans une heure, ainsi, Infini dans un mot Je descendrai aux berges d’un fleuve Sombre, cherie, homme, une verite Peut-etre pire que mille mensonges En nous l’ensemble de se transporte, la mort Et l’oublier reste pire que mentir.

5 Parfois me prend cette foi a l’envers J’ai certitude d’la fin : le bonheur Se rechauffer au cosmos glace Toutes celles qui m’ont commande a leurs mains Portent des noms sacres, toutes m’ont fera Cet homme aujourd’hui au grand tracas D’homme, il a decouvert le chemin Cet enfant y le a lui-meme Dans son bide O il lui parle Sans cesse on ne remarque rien dehors Cela vit l’existence des anges de trottoir Et tel il tricote avec les meufs ! Elles portent leurs seins comme des iles d’la grande Albion, a Camden Town J’ai rendez-vous avec toi mon Blake Mes autos ici traquent a gauche, quel Chemin cours-tu ? quelle life ? a ta table Instruisant individu de tes par Puis d’un saut attaquant le plateau Du theatre (pont de bateau, plancher d’une chambre vive, c’est bien la vie qui te delivre, ainsi, avec avance, des planches qui t’emporteront pourrir au sein d’ ton pays, mourir au sein d’ ton pays) Tu attaques bille en tete : penser Est ta life, parler haut, chanter, laisse J’ai, cette dernii?re, courir l’univers, sa life : Le mouvement, l’air des pampas, des trains L’emmeneront toujours et les avions en clouds blancs de Constable, vois-la Le fuselage d’acier l’enleve Elle retrouve le amour, tu pensais Quoi ? une affaire close sans affres ?

6 Mais soudain via le trottoir de Camden Au bas une colline de Primrose Dans le pub Liberties le bien nomme Pour une pentecote hors de saison J’ai grace descendit via toi a Camden !

7 A Londres, tu te fends d’amour, mon mec Tu hurles comme police en zigzag Manque assez de rues pas assez de meufs Tu avales jusqu’a l’indigestion On ne l’a pas sorti depuis cent annees !

8 Tu es tombe partout abruti Impensable ! celui qui milite N’est-ce gui?re, contre l’amour de possession Notre voila pris d’une passion inenarrable Pris au bide, tu chasses la pensee D’elle mais tu la chasses en vain car C’est toi qui Notre fabrique sans cesse Te voici devenu le nid d’une Puissance amoureuse inextinguible Une centrale d’amour explosee Une usine uranique, diabolique Tellurique, erotique, volcanique Envahit l’univers de ton amour Quel air d’incomprehension te prend chez toi Comme elle t’appelle (elle t’appelle par ton nom, ecoute, elle t’appelle en verite, c’est toi qui fait la voix).

9 Alors la grace descendit a Camden Alors dehors et dedans s’unirent Alors un yin et un yang abreuve Au pub : si je repousse la possession Je renonce a toi : je te trouve ! Faut-il faire de grandes etudes De la vie gayante pour savoir ca ? Que nous ne sommes que de constitution Et refusons de l’obeir, naturellement Pretendons a la grace divine ! Et moi je donne les divinites Pour une biere, une biere amere A Camden, oui, au pub des Libertes ! Les humains pretendent a l’artefact Sentimental, mais (immediatement collage-soudure a l’electrochoc la fusion des couples humains : votre homme une femme, un titre celebre helas) que cet artefact tient de l’ordre Naturel, je m’insurge, je proteste La richesse sentimentale : vie Revee, beaucoup de musique ! et tri?s ! Saoule-moi, prends-moi, saoule moi, prends moi Tu ondules des jambes, ainsi, ton ?il Noir de pie me troue au plus profond j’suis retourne tel d’un sexe foutu Je quitte chemise blanche et bracelet Nu tel Adam a Camden je danse Je m’invite a ton anniversaire au village ou s’ouvrit la grace Tandis que j’etais plein de doute Tres lentement je tournerai sur moi notre vie me devore, je viens vers toi Par l’avion transcontinental : reve !

10 J’ai grace est descendue la-bas sur moi Et le renard dans mon bide a commande le nom d’amour amical, et alors Au-dehors je suis un homme bien Je roule carrosse, les epaules Portent sans probli?me votre air joyeux Ma gueule, elle vous revient, des meufs Ne s’y trompent jamais, elles me jettent Leurs yeux hop ! hop ! hop ! hop ! a Camden, ouais !

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